Lorsqu’un dégât d’eau survient, il faut ramasser rapidement l’eau et procéder à l’analyse du dommage afin d’avoir un portrait détaillé de la situation, vous aidant à prendre les meilleures décisions. Le diagnostic détaillé est l’un des éléments les plus importants qui entrent dans le processus décisionnel. Cependant, il faut effectuer un diagnostic préliminaire en se fiant à l’effet visuel de l’eau sur les matériaux et à l’aide de quelques outils de base pour générer des rapports psychrométriques et hygrométriques, vous donnant la possibilité d’avoir une idée rapide de l’étendue du dommage.
Combien de locaux qui ont été touchés par l’eau? Est-ce que l’eau a eu le temps de pénétrer dans les matériaux? À quel niveau et à quelle quantité? Quelles sont les sections de murs qui ont été affectées? Depuis quand les structures sont-elles mouillées? Est-ce que l’eau a affecté les propriétés physiques des matériaux?…
Ce sont toutes des questions auxquelles le diagnostic préliminaire pourrait y répondre. Toutefois, pour avoir accès à ces détails, il faut absolument être équipé de quelques instruments de base, vous aidant à faire une pré-évaluation de la situation. Même en présence d’eau noire (qui touche des structures poreuses comme le gypse) ou de moisissures préexistantes, un diagnostic de départ est requis afin de décider rapidement du choix de la méthode de restauration.
Lors d’un diagnostic préliminaire, vous aurez besoin de connaître principalement l’étendue du dommage (superficie des zones touchées par l’eau), le contenu en eau des matériaux (quantité d’eau absorbée par les matériaux par rapport à leur volume total) ainsi que l’humidité relative (rapport de la pression partielle de la vapeur d’eau contenue dans l’air sur la pression de vapeur saturante à la même température). Ces trois facteurs sont largement suffisants pour identifier la technique avec laquelle vos structures devraient être asséchées. D’autres paramètres psychrométriques, comme la température, l’humidité absolue et le point de rosée sont nécessaires pour définir et mettre en application les meilleures conditions afin d’accélérer le processus d’assèchement et retourner à la normale le plus rapidement possible.
La caméra thermographique reproduit la chaleur emmagasinée par un corps. Lors d’un dégât d’eau, elle affiche une carte de distribution des températures des différentes sections de la surface touchée.
Les caméras thermiques sont définies par leur résolution spatiale (le plus petit objet visible) et leur résolution thermique (la plus petite différence de température perceptible), deux paramètres très importants pour l’efficacité et la pertinence de la lecture.
Malheureusement, la thermographie n’est qu’un moyen pour suspecter la présence d’humidité dans les matériaux, raison pour laquelle il faut absolument valider l’hypothèse de présence d’eau avec un humidimètre.
De plus, son efficacité risque de diminuer avec le temps, faute de l’équilibrage de la température de l’eau avec celle de la surface.
Un humidimètre est un appareil électronique qui mesure le contenu en eau des matériaux en se basant sur la conductivité entre ses deux bornes de détection.
Après une première analyse avec un appareil de thermographie, l’humidimètre, appelé aussi hygromètre, vient pour confirmer la présence d’humidité dans les matériaux ainsi que sa quantification. La plupart des humidimètres peuvent chercher l’humidité dans les structures jusqu’à concurrence de ¾ pouces de profondeur.
Des sondes intrusives isolées (voir photo) peuvent aller à la quête de l’humidité jusqu’à plus de 10 pouces dans les matériaux, vous assurant ainsi un diagnostic en profondeur.
À noter qu’avant chaque utilisation, il devrait être calibré sachant que la conductivité peut différer selon le type de matériau.